L'histoire derrière le vol du record Sud-africain de 562 km de Timo Leonetti

Nous avons réussi à rattraper Timo Leonetti après son incroyable record d’Afrique du Sud en XC (562km) :

Comment as-tu décidé d’aller en Afrique du Sud et comment s’est passée la logistique et le soutien ?

Cela faisait un an que je pensais aller en Afrique du Sud mais le casse-tête était de trouver une organisation pour le treuillage et la récupération sur place. J’étais en contact avec Damien et Clément pour essayer d’organiser quelque chose. Mais finalement il n’était pas sûr que nous puissions faire fonctionner 2 treuils pour nous, alors je les ai laissé partir tous les deux avec 1 treuil et j’ai décidé de rester en Corse. Mais pendant qu’ils étaient là en Afrique du Sud, nous avons trouvé un vieux treuil appartenant à mon oncle qu’il avait ramené d’Afrique du Sud il y a 25 ans pour tracter Antoine Montant pour l’acro en Corse. Nous avons aussi remarqué que les conditions étaient bonnes en Afrique du Sud. En trois jours, nous avons réussi à rendre le treuil opérationnel et mes parents étaient disponibles pour me treuiller et me faire la récupération. Nous avons acheté les billets d’avion la veille du départ, avec le treuil comme bagage. Nous sommes arrivés en Afrique du Sud le 8, mais nous avons eu un problème avec la voiture de location. Nous avons finalement obtenu une voiture à minuit. Le 9, à 5 heures du matin, nous avons pris la route pour Bradvlei. A 10h du matin nous avons essayé le treuil (une première pour mes parents, ma mère conduisant et mon père à l’arrière de la voiture pour assurer la stabilité). J’ai réussi à trouver un petit thermique et j’ai finalement touché le sol 10 heures et 562km plus tard ! 30 minutes plus tard, mes parents m’avaient retrouvé. Beaucoup d’émotions et quelques larmes pour clôturer ce vol et toute l’histoire qui l’a rendu possible.

Comment étaient les conditions de vol ?

La journée a commencé dans le bleu avec un vent léger. C’était très turbulent et les thermiques étaient difficiles à trouver. Après cela, le vent est monté jusqu’à 40 à 50kmh et nous étions plus rapides. J’ai eu un point bas effrayant avec des rafales de 55kmh. Ensuite, nous sommes montés jusqu’à la base des nuages à 5700m. Vol très rapide avec des vitesses au sol allant jusqu’à 120kmh. Comme je n’avais pas d’oxygène ni de vêtements chauds, j’ai eu une petite hypoxie pendant quelques minutes en allant dans la mauvaise direction à 5600m. Mais après quelques respirations profondes, je me suis senti bien à nouveau. La dernière base était à 5000m à 18h30 et ensuite j’ai eu un magnifique vol plané d’une heure et demie vers le coucher du soleil.

Penses-tu qu’il est possible de boucler 600km ?

C’est sûr que c’est possible de faire 600 là-bas, il faut juste rester prudent avec les conditions et le terrain parce que ça peut vite devenir une situation très dangereuse. On verra demain !

Comment te sens-tu sous la Boomerang 12 dans ces conditions ?

Comme toujours, j’adore la Boomerang 12, c’est tout simplement la meilleure voile que j’ai volée. Facile à tourner dans des thermiques très sauvages. Et pas trop de dépassement dans certaines turbulences folles.

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